Pommes de terre La crainte d’une surproduction réduite à un lointain souvenir

Une hausse de 3,4 % de la surface de pommes de terre de conservation en France (près de 4.000 ha supplémentaires), couplée à une augmentation de 3,8 % des surfaces sur l’ensemble du périmètre du Nepg (North-Western European Potato Growers), pouvait faire craindre une surproduction pour cette campagne 2013/2014. Au 19 août, au démarrage des arrachages, une habituelle forte hétérogénéité est observée entre parcelles (en fonction de la région, de la date de plantation, du type de sol, de la variété, de la disponibilité en eau, de la présence de l’irrigation ou non, etc.).

« Mais cette année et de manière générale, les observations font état à la fois d’un retard des rendements et des calibres. A cette date, le rendement était en baisse d’environ 20 % par rapport à la moyenne 2001/2012 au même moment, soit près de 10 t/ha d’écart. » Il faudra suivre l’évolution du grossissement des tubercules jusqu’à la récolte. Ce retard pourrait, en partie, se résorber d’ici-là. « Cependant, dans tous les cas, les très bons rendements ne sont plus envisageables. Au mieux, ils seront au niveau de la moyenne décennale, au pire, de celui de l’année dernière, voire inférieurs. »

Quels marchés ? Quels débouchés ?

L’état des stocks de pommes de terre de la récolte 2012, nuls sur la fin de campagne précédente, préserve de tout report. Année après année, les industriels ont un besoin grandissant en matière première. « Sur le marché du frais, il faudra suivre les évolutions de la consommation sur le marché intérieur mais aussi appréhender au mieux les possibilités d’exportations, sur les marchés traditionnels comme émergents. Les problèmes météorologiques observés ici ou là, dans un certain nombre de pays producteurs de pommes de terre, ne laissent pas penser que les rendements seront très élevés cette année. Autant de possibilités à explorer. »

Enfin, l’Unpt encourage vivement les producteurs engagés, qui seraient dans l’incapacité de respecter la totalité de leur contrat en volume (et/ou qualité), à prévenir par écrit et dans les meilleurs délais, leur acheteur.